Confrérie St Jean-Baptiste de Furiani

Lhistoire de la Confrérie Saint Jean-Baptiste de Furiani s'inscrit dans la tradition des confréries médiévales les plus anciennes. Elle est érigée dans le courant du XIIIe siècle sous le vocable «Confraterna di Santa Croce» (Confrérie de la Sainte Croix). Elle devient à partir du XVIIe siècle, la «Cunfraterna di San Ghjuvan-Battistu» (Confrérie de Saint-Jean-Baptiste). La confrérie «de pénitents» s'éteint en 1886 pour entamer une reconstruction 50 ans après. Mais c'est seulement à partir de 1990, grâce à l'intervention d'enseignants en langue corse et de musicologues que le fonctionnement interne de la confrérie, reprend de l'activité, invitant ainsi les confrères à renouer avec la tradition de chant à laquelle ils semblaient tant attachés. Elle est aujourd'hui constituée de 26 confrères et consœurs de 17 à 73 ans. Cette renaissance passe aussi à travers la mise en oeuvre d'un long travail d'étude sur le chant sacré pour préserver les formes fragmentaires retrouvées dans la tradition orale sans imposer une forme artificielle ou esthétique. La formation n’a pas réalisé d’album, vous trouverez quelques uns de ces chants sacrés sur l’album anniversaire de Ricordu. Il s'agit en autre de trois pièces ayant subi des influences de chants grégoriens et de chants populaires toscans et des mélismes provenant d'un fond mozarabe. La première s'intitule Christus vincit : c'est une acclamation mérovingienne très ancienne. La pièce II : l'orme sanguine; via crucis (le chemin de croix traditionnel) a été composé par Saint Leonardo Casanova de Porto Maurizio (Gênes). Dans la pièce III il s'agit du psaume 50, miserere. Son origine liturgique est lointaine bien que les exécutions chantées soient diverses dans tout le bassin méditerranéen. Le «Versu» est une interprétation vocale basée sur le miserere de Castel Sardo (Sardaigne). La première strophe se répète en polyphonie tandis que la «Chjama» avec le reste du chant est psalmodiée. Les miserere que l'on chantait le jeudi et le vendredi saint pouvaient s'alterner avec un miserere d'une autre région. Cet usage était en pratique à la confrérie de Saint Jean-Baptiste. Ce chant sacré est dédié à leurs amis sardes de Castel Sardo et Oliena connus dans l'esprit du partage et de la fraternité. Les chanteurs: Antony Esposito, Antoine Tramini, Jean Carlotti et Fabrice Pasqualini.

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